Entre organiser l’apéro de mercredi, faire les auto-tests de Sandra et Rémy pour demain matin, payer la cantine, rappeler Sandrine de la compta et aller chercher le médicament du chat chez le véto, tout cela avant la fin de journée, notre cerveau surchauffe ! La charge mentale, aussi appelée surcharge cognitive est l’un des nombreux maux de notre époque. C’est quoi exactement ? Qui touche t’elle et comment s’en libérer ?

La charge mentale, qu’est-ce que c’est ?

Le concept de charge mentale a vu le jour pour la première fois en 1984 sous la plume de Monique Haicault (sociologue française) et se définit par le fait de devoir penser simultanément à des choses appartenant à deux mondes séparés physiquement.

Beaucoup démocratisé par les mouvements féministes, on pourrait penser que le concept de charge mentale ne touche que la femme en couple avec des enfants. C’est complètement faux ! La charge mentale est un concept à ne pas confondre avec la charge mentale ménagère, elle est la conséquence de particularités cognitives qui nous sont propres et peut toucher tout le monde.

Aussi appelée surcharge cognitive, elle est en lien avec notre capacité de gestion de l’information. Comme nous l’explique Jérémie Gallen sur psychologies.com : « la charge mentale est la capacité de maintien et de traitement des informations, qu’elles soient d’ordre personnelles, professionnelles ou domestiques. Elle est un problème de gestion et de traitement de l’information, qui en soi n’a pas de sexe sur le plan cognitif. » La société moderne et plus particulièrement le monde du travail d’aujourd’hui nous pousse à gérer de plus en plus de tâches en même temps. C’est pourquoi nous sommes de plus en plus nombreux à nous sentir dépassé par la montagne d’activités à accomplir.

Pour mieux la comprendre, n’hésitez pas à regarder cette vidéo :

Comment savoir si vous êtes en surcharge cognitive ?

Pour passer d’une tâche à l’autre, notre cerveau doit fournir un effort d’adaptation. Il va ainsi traiter beaucoup d’informations en même temps et garder en mémoire toutes les tâches qu’il est en train de faire. C’est comme si nous avions dans notre tête une douzaine d’onglets ouverts sur un navigateur web ou tout simplement que notre disque dur interne n’a plus de stockage disponible, c’est la surchauffe… Pousser notre cerveau de manière récurrente à devoir s’adapter génèrera donc du stress et de l’épuisement, c’est à ce moment-là que la surcharge cognitive se produit. Cette charge mentale finit par épuiser les personnes qui la subissent, aussi bien physiquement que psychiquement.

Les principaux symptômes de la charge mentale seront donc :

  • La sensation de ne jamais avoir assez de temps pour soi et d’être débordé en permanence
  • Une grande fatigue physique et mentale,
  • Un sentiment de culpabilité, l’impression de ne jamais faire assez bien par rapport aux autres
  • Des troubles du sommeil : difficulté d’endormissement, insomnies ou réveils nocturnes, ruminations nocturnes
  • Des troubles de l’humeur : irritabilité, emportement excessif, anxiété, sentiment d’abattement

Les personnes qui seront plus sujettes à la charge mentale seront souvent des femmes car elles restent dans la plupart des cas « l’ordinateur de la maison » qui planifie pour toute la famille. Les profils anxieux, perfectionnistes et dans l’hyper contrôle seront aussi plus touchés par ce problème.

La charge mentale, comment s’en libérer ?

Afin de ne plus naviguer dans un océan de to-do list à rallonge et de retrouver une sensation d’espace pour vous-même, vous pouvez mettre en place des petites choses au quotidien qui vous permettront de respirer à nouveau.

 

1. Pratiquer la bienveillance envers soi-même

Cela passe par un véritable shift dans la façon dont nous nous percevons et nous nous jugeons. En essayant de passer de l’autocritique à l’autocompassion, il est possible de voguer vers un quotidien plus serein. Il faut déjà prendre conscience qu’il est impossible de toujours tout faire en une journée et de réaliser que souvent, nous nous mettons une pression disproportionnée avec un trop grand nombre d’impératifs. Nous ne pouvons pas répondre à toutes les sollicitations, qu’elles soient familiales ou professionnelles. C’est là qu’il faut apprendre à lâcher-prise sans culpabiliser et surtout, surtout, ne pas se comparer aux autres !

 

2. Dialoguer et déléguer

Que ce soit au travail ou à la maison, n’attendez pas d’être dans un état de saturation pour demander de l’aide. La répartition des tâches à la maison peut même devenir une activité ludique et vos enfants s’en sentiront d’autant plus valorisés. Au travail, impliquez vos collaborateurs dans vos projets et n’hésitez pas à demander du secours, vous n’êtes pas une machine.

 

3. Apprendre à dire non et prioriser

Refuser certaines choses n’est pas une marque d’égoïsme mais une preuve de respect envers vous-même. Arrêtez les oui de complaisance pour faire plaisir aux autres et poser vous la question : qu’est-ce que je peux accepter et qu’est-ce que je dois refuser pour maintenir mon équilibre physique et psychique ?

 

4. Faire baisser la pression interne

Il existe de nombreuses techniques pour se reconnecter à soi et retrouver le calme. L’une d’elle et qui est très utilisée en Méthodes PEAT est la cohérence cardiaque. Cette dernière est une pratique respiratoire lente et précise utilisée pour la gestion du stress et des émotions qui entraine de nombreux bienfaits sur la santé physique, mentale et émotionnelle. Son véritable atout ? En 5 minutes vous retrouvez un état de calme intérieur aussi bien mentale que physiologique.

 

5. Faites-vous accompagner

Lorsque l’on est trop souvent en surcharge cognitive, le risque d’épuisement profond, pouvant nous conduire au burn-out, est bien présent. À ce moment-là, il est souvent difficile de changer les choses et de sortir seul la tête de l’eau. C’est le moment de franchir le cap et de se faire accompagner. Les Méthodes PEAT nous offre une boite à outils complète et adaptée pour remanier son quotidien et apprendre à lâcher prise et changer nos schémas répétitifs et nos croyances limitantes.